Eléments marquants
Oeuvre de deux personnages peu communs, l’arboretum de LA JONCHERE SAINT MAURICE connut dès sa création, à la fin du 19ème siècle, une notoriété qui dépassa, très tôt et très largement, les limites du Limousin.
Cette reconnaissance de sa valeur pédagogique et esthétique exceptionnelle lui permit de franchir bien des obstacles. La volonté manifestée de façon continue par les associations, les collectivités et les services de l’Etat pour le conserver, l’améliorer et le transmettre de génération en génération est remarquable à cet égard.
Leurs efforts n’ont pas été vains et permettent aujourd’hui que soit offertes au public des collections de très grande qualité.
Au-delà de sa beauté, il apporte comme l’avait souhaité ses créateurs, des enseignements précieux sur les essences forestières qui demain contribueront à la mise en valeur de nos régions et au-delà.
L’arboretum de la Jonchère St-Maurice constitue un patrimoine exceptionnel :
- Un témoignage historique du travail de reboisement intensif de la fin du 19ème siècle en Limousin. Anciennes pépinières, il a été le support des essais d’acclimatation des essences de reboisement et a permis d’observer leur comportement sur le long terme, ainsi que la production de plants dans ce cadre et pour l’aménagement de parcs paysagers.
- Un intérêt botanique : nombreuses collections, individus uniques en Europe.
- Un intérêt paysager : ambiances variées et éléments de petit patrimoine technique.
- Intérêt économique et touristique : site ouvert en permanence au public accueillant plusieurs milliers de personnes par an.
- Intérêt pédagogique : érudits et écoles y trouvent un bon support pédagogique.
Il est, aujourd’hui, l’un des deux arboretums de référence en France.
Il est le plus ancien de France.
Il est composé d’espèces des 4 continents.
Les principales espèces:
- Amérique : séquoia géant, sempervirens, thuya géant, sapin de Vancouver, copalme d’Amérique, tsuga du Canada,
- Asie : sapin et épicéa du Caucase, cryptoméria du Japon, hiba, katsura, cunninghamia de Chine, if à prunes, ginkgo biloba, tulipier de Chine, tsuga de Chine,
- Afrique : cèdre de l’Atlas,
- Europe : hêtre pourpre, érable plane, érable sycomore, hêtre tortillard, mélèze d’Europe, noisetier de Byzance.
Historique
1884 Installation, par Monsieur Henri GERARDIN, d'une pépinière forestière orientée vers la production de plants des espèces de reboisement classique à l'époque: chêne sessile, chêne pédoncule,chêne rouge d'Amérique, châtaignier, pin sylvestre, pin de Weymouth, épicéa, sapin pectiné et méléze.
Le but étant avant tout commercial : approvisionner les reboisements des Monts du Limousin et du plateau de Millevaches.
La pépinière est appellée "pépinière de l'Etang".
1884 Les Pépinières de La JONCHERE reçoivent une PRIME d'HONNEUR au concours Régional de LIMOGES.
1885 - 1890 Installation d'espèces moins courantes et plus exotiques, afin de les expérimenter au climat et au sol Limousin, puis de les faire connaître aux Clients.
La plupart semblait ne présenter qu'un intérêt ornemental, pourtant depuis lors, certaines se sont révélées être des essences de valeur pour le reboisement.
1885 Création de la "Pépinière des Fondelles", plus vaste et spécialisée dans les arbres fruitiers et d'ornement.
1897 Reconnaissance des Pépinières de La JONCHERE par l'attribution de 2 médailles d'or à l'Exposition Universelle de SAINT PETERSBOURG.
1902 Attribution d'1 médaille d'or avec félicitations du jury et 1 prix d'Honneur à l'Exposition de la Société Nationale d'Horticulture de PARIS où un lot de 150 variétés d'arbres avait été envoyé.
1902 André LAURENT, trop âgé, se retire.
1907 Décés d'Henri GERARDIN. Reprise de l'exploitation par son fils.
1914 - 1931 Période "noire" pour les pépinières : l'impact de la guerre et des exploitations désordonnées de 1920 à 1930.
1926 Le Service Forestier local propose à l'Etat l'acquisition de cette belle collection, mais celui-ci refuse.
1931 Un groupe de pépinièristes et dendrologues constitué sous l'appellation "La Société Forestière de l'Etang de La JONCHERE", décide d'acheter le domaine pour le sauver de la destruction.
Ils n'y font aucun travail particulier, ni aucune nouvelle plantation, mais en assurent la protection.
1932 Une violente tempête cause des dégats importants.
1938 (Janvier) Monsieur le Directeur Philippe GUINIER obtient l'acquisition du domaine par l'Ecole Nationale des Eaux et Forêts (ENEF) pour en faire un véritable arboretum à vocation botanique et dendrologique.
1938 - 1964 Gestion cofiée à la station de recherches forestières de l'ENEF sous la conduite des ingénieurs généraux ROL et POURTET.
1942 Début de numérotation et mesures régulières concernant une centaine de sujets de 18 espéces principales résineuses.
1963 22 arbres remarquables, par leur vigueur et leur forme, sont ajoutés à la liste.
1963 Prélévements de greffons nécessaires à l'établissement de vergers à graines.
L'arboretum joue pleinement son rôle de diffuseur d'espéces.
1966 La fusion de l'Ecole Forestière et l'Ecole du Génie Rural fait que l'arboretum devient la propriété de l'Ecole Nationale du Génie Rural et des Eaux et Forêts (ENGREF).
1966 La gestion de l'arboretum est confiée au Service Régional de la Forêt et des Bois du Limousin.
1968 Acquisition de parcelles riveraines portant la surface de l'arboretum de 6.68ha à 11.08ha, et visant l'installation de placettes de démonstration en essences feuillères pour le reboisement de la Région.
1970 Constitution d'un premier plan de gestion pour une durée de 19 ans.
L'arboretum est divisé en 10 parcelles qui font chacune l'objet d'une gestion ciblée.
1972 (Février) Une violente tempête occasionne de nombreux dégats dans l'arborétum.
1982 (Novembre) A nouveau une forte tempête endommage l'arboretum.
1986 Cartographie et mesures réalisées par les éléves de l'ENGREF.
1988 Dans le cadre d'un échange entre l'ENGREF et l'ETAT, l'arboretum devient propriété de l'ETAT qui en confie la gestion à l'ONF.
1988 Ouverture officielle de l'arboretum au public avec création de sentiers de découvertes.
1990 - 2000 Etablissement et application d'un plan de gestion sur 11 ans.
1995 Des travaux d'enrichissement et tests d'acclimatation d'érables et aulnes portent la superficie de l'arboretum à 16ha.
1995 L'arboretum de La JONCHERE rejoint le réseau ARBORETA des arboretums nationaux,Ce réseau est piloté par le service gestionnaire du site Des BARRES (arboretum français de référence).
1995 - 2004 La Commune de la JONCHERE met à disposition de l'ONF plusieurs personnes pour assurer la qualité et la propreté du site pour les visiteurs.
1999 (Décembre) La tempête endomage fortement l'arboretum, 3ha sont détruits, les chemins obstrués, le petit patrimoine en pierres séches gravement endommagé, et la circulation d'eau perturbée.
2000 - 2005 Un mécénat pour enrichir et restaurer le patrimoine forestier est instauré par l'ONF avec: USHUAIA, l'arboretum des BARRES, et la CORPORATION NATIONAL FORESTAL (CONAF - homologue de l'ONF au CHILI).
Depuis 2008 La Commune de La JONCHERE prend à sa charge l'intervention annuelle d'un chantier d'insertion pour l'entretien des cheminements ainsi que divers petits travaux pour l'agréement et la propreté de l'arboretum.
2012 Création de l'ASSOCIATION pour le DEVELOPPEMENT et l'ANIMATION de La JONCHERE (ADAJ), cette association œuvre pour préserver et pérenniser le patrimoine local dont l'arboretum est le fleuron.
2013 Une convention pour appel à mécénat populaire est passée entre l'ADAJ, la Commune et la Fondation du Patrimoine, afin de sauvegarder et pérenniser le patrimoine historique local.
2013 - 2016 Des bénévoles locaux s'investissent aupès de l'ONF pour protéger et réhabiliter les éléments historiques du petit patrimoine bâti au sein de l'arboretum.
En fin 2015 Une nouvelle association "PIERRES & ARBRES" prend la succession de l'ADAJ.
2016 (18 janvier) Une convention est signée entre: d'une part l'ONF, d'autre part la Commune de La JONCHERE, la FONDATION du PATRIMOINE, et l'association PIERRES & ARBRES pour porter le projet de pérennité et développement de l'arboretum sur les prochaines décennies.
2016 Un club de MECENES est créé pour alimenter le projet arboretum et son petit patrimoine environnant.
Disponible
au tabac presse
"l'Arboretum" 5€
